DALIM ES comme solution pour la transformation digitale des compograveurs et des éditeurs : l’exemple d’IGS-CP
IGS-CP, PME familiale, existe depuis plus de soixante ans et, avec 31 employés, travaille quasi-exclusivement dans le prépresse, pour les plus grands éditeurs de livres français. Cyril Béchemin, Directeur général adjoint répond à nos questions et présente son entreprise.
CB : Nous avons connu toutes les évolutions du métier, de la composition au plomb au numérique actuel. Nous sommes compograveurs et, à ce titre, nous composons et mettons en pages des romans, guides juridiques, livres scolaires, en xml et InDesign, et assurons tous les livrables (PDF imprimeur, livre numérique…) demandés par les éditeurs.
Nous avons également une activité de photograveur traditionnel, et numérisons des originaux pour le livre jeunesse, la bande dessinée et le beau-livre (livre d'art, catalogue d'exposition). Sur cette activité classique (scan, retouche chromie, conversion d'image), nous avons été un des premiers en France à mettre en place les normes Fogra 52 et 51, qui sont conçues pour des papiers azurés.
Nous avons toujours maintenu une veille technologique pour garder de l'avance. Depuis 2 ans, nous imprimons de petites séries, sur une presse numérique, et sommes également agréés « digigraphes », par Epson, depuis un an.
Pouvez-vous décrire votre mission au sein d'IGS ?
CB : Je m'occupe de la gestion opérationnelle chez IGS-CP et d'une grande part de son développement commercial. Mon rôle est aussi de chercher de nouvelles voies de diversification, d'améliorer les process avec les équipes… La direction générale est une mission globale !
Quelles problématiques vous ont conduit à choisir DALIM ES ?
CB : Nous voulions d'abord digitaliser les process de fabrication interne, arrêter les échanges par mail, centraliser dans ES les corrections, pouvoir voir les différentes versions, avoir une traçabilité.
Chez nous il y a des « fabricants », selon le nom donné par la convention collective, ce sont des postes-clés entre la production et le client. Ces personnes vont récupérer les éléments, les ordonnancer, les lancer en production. Ils sont en relation constante avec le client et basculeront progressivement leurs dossiers, du physique au numérique. Cela représente un changement d'habitude profond.
Par ailleurs, on s'aperçoit qu'on produit de moins en moins d'épreuves chromatiques (certifiées FoGra) et, pour pouvoir être toujours plus réactifs, accélérer les projets (les équipes chez les éditeurs étant aussi moins nombreuses), nous souhaitions proposer de faire de la chromie en ligne, en permettant au client d'annoter à distance des images qu'il contrôlerait sur un écran calibré.
Quels retours pouvez-vous aujourd'hui donner sur votre utilisation de DALIM ES ?
Nous avons commencé à déployer chez nous sur le deuxième confinement (nov.-déc. 2020), donc nous avons encore assez peu de recul en interne. Par contre, nous avons déployé chez certains clients et avons calibré leurs écrans, notamment pour la production de couvertures, qui demandent une réactivité assez importante. Sur ce produit, il faut parfois pouvoir répondre dans l'heure, or nous sommes basés à Angoulême et nos clients sont à Paris. Même si on a une livraison à J + 1 (tout ce qui est produit aujourd'hui sera demain chez l 'éditeur), nous n'avons pas la possibilité, comme un photograveur Parisien, de lui livrer une épreuve papier dans les deux heures. L'épreuve en ligne est donc une solution pour apporter à nos clients plus de réactivité.
Ce qui nous a intéressé également est l'interface d'ES, avec sa possibilité d'attribuer des rôles. Nous pouvons nous adapter à chaque organisation : telle personne est autorisée à valider, telle autre a un droit de regard et peut juste commenter, etc.
Comment vos clients et vous-mêmes avez sauté le pas vers le contrôle écran ?
DALIM ES est un outil éprouvé : son moteur, en termes de chromie, est très performant. Nous avons toutefois effectué de nombreux tests, car nous produisons tous les beaux-livres d'Albin Michel, beaucoup de beaux-livres pour Gallimard, la RMN, Citadelles & Mazenod, ou la BNF notamment, et avons une certaine exigence.
Ces tests avec nos chromistes en interne ont été concluants, puis également chez nos clients, tout le monde était intéressé. Après, c'est une habitude à prendre : on commence par valider une chromie à la fois sur écran et sur papier, c'est une gymnastique intellectuelle qui est différente. Puis le passage vers le contrôle écran uniquement se met en place petit à petit. 4 à 5 clients éditeurs sont actuellement concernés, dont la BNF, Albin Michel, La Martinière et Gallimard.
Ce qui nous a intéressé également est l'interface d'ES, avec sa possibilité d'attribuer des rôles. Nous pouvons nous adapter à chaque organisation : telle personne est autorisée à valider, telle autre a un droit de regard et peut juste commenter, etc.